L'Ombre des morts
Nous sommes aujourd’hui dans un monde sans foi ni loi, il n’y a désormais plus que la survie qui compte. Ces événements signaient la fin d’une ère, la fin de l’humanité ou presque… Ainsi, trois mois seulement après la “catastrophe”, le jour J, il n’existe plus de gouvernement, il n’y a plus de politique, plus d’économie, plus de justice, plus d’hôpitaux,... L’humanité elle-même semble être anéanti alors que quelques hommes tentent encore de survivre. Il n’y a plus d’électricité, plus d’internet, plus de téléphones portables, ou de télévisions. Pour les êtres humains encore en vie, il n’est plus que questions de survie et rien d’autres, c’est tout ce qui importe.
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Contexte
Nous sommes aujourd’hui dans un monde sans foi ni loi, il n’y a désormais plus que la survie qui compte. Ces événements signaient la fin d’une ère, la fin de l’humanité ou presque… Ainsi, trois mois seulement après la “catastrophe”, le jour J, il n’existe plus de gouvernement, il n’y a plus de politique, plus d’économie, plus de justice, plus d’hôpitaux,... L’humanité elle-même semble être anéanti alors que quelques hommes tentent encore de survivre. Il n’y a plus d’électricité, plus d’internet, plus de téléphones portables, ou de télévisions. Pour les êtres humains encore en vie, il n’est plus que questions de survie et rien d’autres, c’est tout ce qui importe.
Evénements
Au fil de son évolution et de son histoire, l’Homme a découvert et a appris tant de choses qu’il en a oublié la chose la plus fondamentale et la plus basique de notre univers : son rapport avec la nature. Une chose a toujours été vraie et le sera toujours, la nature est le mur porteur de cette planète, elle en est la pièce maîtresse. Ce sont les règles imposées par la nature qui nous ont permis de nous élever au dessus des autres espèces animales et ce sont certainement les mêmes règles qui nous extermineront…
En 2015, l’être humain a conquis tellement, a découvert et a appris tellement et pourtant il s’est tellement enfoncé dans l’illusion que personne ne s’est rendu compte de rien. Le gouvernement a préféré cacher la vérité et les médias n’ont fait que de détourner la réalité. Un des avions qui s’était écrasé en début d’année transportait probablement une des cargaisons les plus importantes de toute l’humanité.
L'Ombre des morts
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 Avant la tempête - partie 2/2

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Date d'inscription : 22/02/2018
Charlotte Becker
Charlotte Becker
Des yeux rendus vitreux par une fièvre discontinue, de la nervosité et des douleurs osseuses et musculaires. Voilà ce à quoi étaient soumis les malades. Charlotte n’avait pas directement à faire à eux cependant mais plutôt à leurs familles. Comme elle n’avait aucune formation médicale, elle avait été affecté à l’accueil des visiteurs. Au vu de la situation extrêmement compliqué, elle était en fait chargé d’annoncer aux gens s’ils pourraient ou non voir leurs proches hospitalisés.

Une partie de l’hôpital avait été mis en isolement et peu de gens avaient le droit d’y pénétrer. Si les patients demandés étaient dans l’aile A ou B, elle donnait un badge visiteur, enregistrait leur présence sur le logiciel puis les faisait signer électroniquement.

Si leurs proches étaient dans l’aile D, la C avait été réquisitionnés la veille, alors elle expliquait que cette partie n’était pas accessible au public et leur détaillait le protocole. Ils avaient ainsi le droit de transmettre des lettres ou des objets à leur proche. En échange, l’hôpital envoyait par mail les réponses de leur proche.

Si le patient était mort dans la nuit, Charlotte les faisait passer dans une petite salle attenante à l’accueil et un médecin les rejoignait pour leur annoncer. Ce cas ne s’était présenté que 2 fois durant les périodes de garde de Charlotte.

Au bout de 5 jours, Charlotte avait pourtant bien compris que la situation était plus grave que ce que tout le monde voulait bien le croire. Une sorte d’accord tacite semblait régner entre les médias, le gouvernement et le reste de la population.

Une ignorance complaisante et une propension à ne rien dire, rien diffuser et ne rien comprendre. La situation, si elle n’était pas rapidement maîtrisé ne pouvait que se révéler explosive. Puis tout s'accélèra.

Jusqu’au jour que Charlotte n’oublia jamais. Il était 8h lorsqu’elle prit le chemin de l’hôpital. Devant l’épidémie qui gagnait du terrain, les écoles et les facultés, entre autre lieux publiques, avaient été fermés. Son téléphone vibra dans son sac. C’était sa mère qui l’appelait.

En temps normal, elle n’avait d’échange avec sa famille qu’une à deux fois par mois. Et sa mère avait déjà appelé la semaine précédente. Très inhabituel.

- Charlotte c’est moi. Tu va bien ?

- Bien. Et à la maison ? Si on l’appelait c’est qu’il y avait un problème.

- Chez nous ça va mais… Les voisins sont tombés malades. Ecoutes… J’ai parlé à ton père. Rentre à la maison. Prend le premier transport que tu trouves et rentres.

N’ayant jamais réellement reçu d’ordres de la part de ses parents, Charlotte ne perçut pas immédiatement la nuance.

- J’ai encore 2 jours de garde mais après je pourrai…

- Non. Tout de suite. Alex dit qu’un train part de Stanford dans 2h. On viendra te chercher à la gare de Saint-Mary.

- Alex est chez vous ?

Tout comme elle, Alexander, son frère ainé, ne venait chez leurs parents qu’en de rares occasions.

- Oui. Il est là avec Monica. Louise est en route. Il ne manque que toi. Alex veut te parler.

- Je ne veux pas que tu remettes les pieds à l’hôpital. Prend le train , quitte la ville. Oublie les aéroports. Ce n’est pas officiel mais dans les faits la plupart sont fermés. Ce n’est qu’une question de temps.

- Qu’est-ce que tu en sais ?

- Tu ne me croirais pas.

- Essaye !

- Ils… ont abattus des patients dans l’hôpital où je travaille. La situation les dépassent alors ils les abattent car certains ont des comportements violents. Ils mordent. Certains m’ont même parlé de “morts vivants”.

-Quoi ?!? C’est des conneries.

-Je te dis pas que c’est vrai. Mais j’ai vu un policier abattre des patients. Il y en a un qui a abattu une femme enceinte…. Alors je suis rentré chercher Monica et on est parti.


Monica, la femme d’Alexander était enceinte de leur premier enfant. Charlotte voulait bien croire que son frère était inquiet. Mais elle avait du mal à croire que cet homme terre à terre se laisse à ce point aller à de telles angoisses. A l’attitude de toute sa famille, elle sentait bien que leur peur était réelle. Cependant, en future avocate, elle se méfiait des perceptions et des ressentis des gens, qui s’ils n’étaient pas irréels n’étaient pas nécessairement justifié. Elle avait besoin de preuves. De preuves tangibles, matériels.

Charlotte promit qu’elle partirait le soir même. Après son service à 17h et pas avant. Sa mère capitula devant la détermination de sa fille. Elle avait compris que sa cadette ne céderait pas.

L’étudiante prit poste à 9h. Elle nota une certaine augmentation du volume de visiteurs dont les proches étaient décédés dans la nuit. Jusqu’à maintenant le volume de décès était resté correcte d’après ses collègues. Rien d’affolant. Mais ce matin Charlotte voyait que les visages étaient tendus et fermés.

A 13h, elle s’aperçut que la mise à jour des listes des patients n’étaient pas à jour. Elle appela donc le service concerné qui lui confirma un bug informatique : les mises à jour ne se faisaient plus depuis 11h. Les services A,B et C envoyèrent leur liste par mail. D resta sans réponses mais il n’y avait plus de réseau dans cette aile d’après le technicien.

A 17h les mises à jour n’étaient toujours pas en route. Tant pis ! Les services A et B avaient actualisés par mail mais pas les services C et D. Charlotte pensa qu’ils n’avaient pas eu de nouveautés dans leur service. Ce n’était de toutes façons plus son problème pour le moment. Son contrat s’arrêtait maintenant et c’était la fin de son service. Il y avait des émeutes en centre ville et c’était l'effervescence à l’hôpital.

Charlotte courut pratiquement tout le long du chemin jusqu’à son appartement. C’était une maison typiquement américaine en bois, avec porches et bow windows qui avait été transformé par le propriétaire en 3 appartements : 1 par étage. Il y avait une kitchenette dans le salon et une petite chambre séparée. Le tout était propre et avait été refait 5 auparavant. Dans une petite valise, Charlotte empila quelques vêtements, un nécessaire de toilettes, son chargeur de téléphone, un en-cas maison, 3 barres de céréales diététiques et 2 bouquins. Elle avait 3h de train jusqu’à St Mary.

Le train partait à 18h30, il fallait donc qu’elle se dépêche. Elle devait désormais reprendre le même bus qu’elle prenait pour aller à l’hôpital. La gare se trouvait quelques stations après le centre hospitalier. Mais en l’espace de 45 minutes l’atmosphère avait changé.

Les usagers klaxonnaient comme des fous à mesure que l’on s’approchait du centre ville. A 500m de l’arrêt de l’hôpital, le bus s’arrêta. Au bout de 8 minutes de bouchons, les passagers commencèrent à s’impatienter. 6 minutes plus tard, Charlotte entendit un cri strident. Auxquels d’autres vinrent se joindre. Depuis sa place, elle essaya de voir ce qui se passait mais elle était mal placée.

Elle crut halluciner quand elle vit des gens passer en courant entre le bus et les voitures. De plus en plus de personnes. Puis soudain ce fut les voitures autour du bus qui furent touchés :les gens quittaient leur voiture en courant. Charlotte referma la bouche. Ahurie, elle n’avait pas pris conscience qu’elle l’avait gardé ouverte devant ce spectacle.

Comme un seul homme, les gens du bus se levèrent pour s’enfuir. Mécaniquement Charlotte suivit le mouvement mais avec moins de précipitation que les autres. Une nouvelle clameur s’éleva quand des coups de feux éclatèrent. En provenance de l’hôpital. L’étudiante repensa aux paroles de son frère et fut prise d’un frisson.

Le train partait dans 15 minutes. Charlotte décida de tenter le tout pour le tout et fonça en direction de la gare. Tous les autres étaient repartis vers le centre ville, la direction opposée à l’hôpital. Elle bifurqua un peu s’éloignant de l’hôpital mais moins drastiquement. Elle vit des personne errer aux alentours en chemise d’hospitalisation. Ils semblaient hagards.

A la gare c’était l’effervescence. Des CRS barraient la route empêchant quiconque de passer. Cependant, elle vit que certains parvenaient à passer. A condition d'avoir déjà réservé sa place. Elle avait un ticket !

Même si elle ne savait pas exactement ce qu’elle fuyait, elle restait un animal, un animal évolué, mais un animal tout de même. Et son instinct lui disait de fuire. Du haut de son mètre 62, elle passa sous les bras des grands, bouscula les gens qui refusaient de la laisser passer et elle réussit finalement à s’extraire de la foule. Elle présenta son billet en le tenant fermement avec les deux mains pour éviter qu’on ne lui arrache. On l’autorisa à passer et elle se jeta littéralement dans le train avant que les portes ne se referment.

10 minutes plus tard elle envoya un message à sa mère pour l’informer qu’elle était en route. Son soulagement fut de courte durée. A peine 12 minutes après le départ, le train se stoppa. Un contrôleur annonça que le trafic était momentanément interrompu pour présence d’obstacles sur la voie. L’attente dura près de 25 minutes lorsque l’électricité se stoppa brutalement. Un contrôleur passa pour indiquer que cela était normal, que la procédure impliquait la coupure de l’électricité en cas d’arrêt prolongé.

Charlotte commença à appréhender le pire lorsque l’attente se prolongea encore. Les gens posaient des questions mais le contrôleur était rassurant. Mais pas rassuré. L’étudiante nota qu'il semblait nerveux. Quelques instants plus tard les portes s’ouvrirent d’un seul coup. Toutes en même temps.


Les gens ne réagirent pas. Pas du tout. Puis un cri s’éleva dans le wagon d’à côté. Suivie d’autres. Sur la porte vitrée, un corps s’écrasa lourdement. Un homme se pressait contre la porte tordant sa bouche pleine de sang contre la vitre. Un homme s’éclipsa discrètement du wagon entraînant sa compagne par la main.

Charlotte s’approcha avec précaution de la porte où l’homme poussait des sons inédits. A l’intérieur du wagon, deux autres personnes ensanglantés reposaient à la leur place. Des personnes étaient déjà descendus.  Un massacre avait eu lieu à côté. Mais “l’homme” qu’elle avait en face d’elle ne semblait pas humain. Il l’avait sûrement été cependant. Un mort vivant ? Elle comprenait mieux les mots de son frère. Elle n’aurait pas su trouver un mot plus approprié pour le définir.

Un mouvement de foule se fit à l’intérieur des wagons. Beaucoup s’enfuyaient par les portes désormais ouverte. Charlotte attrapa sa valise d’une main, son sac à main bien ancré sur son épaule. La scène du bus se répétait. Elle vit des gens courir à travers les champs, entraînant leur proche d’une main et leur bagage de l’autre. Elle vit un homme arracher la gorge d’une femme. Une femme mordre le mollet de son fils adolescent. Charlotte se tenait au pied du train, sans arriver à comprendre. Elle avait toutes les réponses sous les yeux mais elle ne faisait pas le lien entre elle. On lui agrippa l’épaule. Un “mort-vivant”. Elle vit sa bouche s’approcher d’elle sans réagir.

Le contrôleur du  train le frappa à la tête avec un marteau brise vitre. Pour la sauver ou pour se dégager le passage à lui même ? Elle ne le savait pas. Etait-ce vraiment important ? Avant qu’elle ait pu le remercier, il s’était enfui.

Elle fit quelques pas pour s’éloigner du train. Elle accéléra la cadence en voyant l’un d’Eux s’approcher d’elle. Une voix interne lui indiqua qu’il était plus que temps de se mettre à courir.

Mais pour aller où ? Où pouvait-on aller quand le monde devient fou ?
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