L'Ombre des morts
Nous sommes aujourd’hui dans un monde sans foi ni loi, il n’y a désormais plus que la survie qui compte. Ces événements signaient la fin d’une ère, la fin de l’humanité ou presque… Ainsi, trois mois seulement après la “catastrophe”, le jour J, il n’existe plus de gouvernement, il n’y a plus de politique, plus d’économie, plus de justice, plus d’hôpitaux,... L’humanité elle-même semble être anéanti alors que quelques hommes tentent encore de survivre. Il n’y a plus d’électricité, plus d’internet, plus de téléphones portables, ou de télévisions. Pour les êtres humains encore en vie, il n’est plus que questions de survie et rien d’autres, c’est tout ce qui importe.
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Contexte
Nous sommes aujourd’hui dans un monde sans foi ni loi, il n’y a désormais plus que la survie qui compte. Ces événements signaient la fin d’une ère, la fin de l’humanité ou presque… Ainsi, trois mois seulement après la “catastrophe”, le jour J, il n’existe plus de gouvernement, il n’y a plus de politique, plus d’économie, plus de justice, plus d’hôpitaux,... L’humanité elle-même semble être anéanti alors que quelques hommes tentent encore de survivre. Il n’y a plus d’électricité, plus d’internet, plus de téléphones portables, ou de télévisions. Pour les êtres humains encore en vie, il n’est plus que questions de survie et rien d’autres, c’est tout ce qui importe.
Evénements
Au fil de son évolution et de son histoire, l’Homme a découvert et a appris tant de choses qu’il en a oublié la chose la plus fondamentale et la plus basique de notre univers : son rapport avec la nature. Une chose a toujours été vraie et le sera toujours, la nature est le mur porteur de cette planète, elle en est la pièce maîtresse. Ce sont les règles imposées par la nature qui nous ont permis de nous élever au dessus des autres espèces animales et ce sont certainement les mêmes règles qui nous extermineront…
En 2015, l’être humain a conquis tellement, a découvert et a appris tellement et pourtant il s’est tellement enfoncé dans l’illusion que personne ne s’est rendu compte de rien. Le gouvernement a préféré cacher la vérité et les médias n’ont fait que de détourner la réalité. Un des avions qui s’était écrasé en début d’année transportait probablement une des cargaisons les plus importantes de toute l’humanité.
L'Ombre des morts
la fin de l'humanité est proche...
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 Le Premier de Tous les Chapitres

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Messages : 27
Date d'inscription : 05/03/2018
Lance Warren
Lance Warren
LE PREMIER DE TOUS LES CHAPITRES


Hier, on disait que l'épidémie avait fait beaucoup de morts dans la ville,
on disait que la côte Ouest était autant concernée que la côte Est,
on disait que ça avait commencé en Afrique,
on disait qu'il y avait des maladies fatales en Asie,
on disait que les migrants forçaient la frontière,
on disait qu'ils l'avaient amené avec eux,
on disait que ça avait commencé avec les indigènes,
on disait qu'ils avaient lancé une malédiction,
on disait que c'était le fruit de leur inceste,
on disait que ça venait des blacks,
on disait qu'une nouvelle drogue les rendait fous,
on disait que le Seigneur avait envoyé un avertissement,
on disait qu'on ne pouvait plus quitter le pays,
on disait qu'il fallait se dépêcher de bâtir le mur de Trump
on disait qu'il valait mieux Clinton,
on disait qu'il fallait se laver les mains,
on disait qu'il fallait signaler toute personne suspecte,
on disait qu'il fallait surveiller les vieux,
on disait qu'il fallait surveiller les gamins,
on disait qu'il fallait éviter les clochards,
on disait que c'était sous contrôle,
on disait qu'il y avait des violences,
on disait qu'il y avait la rage,
on disait que les flics tiraient sur les gens,
on disait que les gens tiraient sur les gens,
on disait qu'on devait défendre l'Amérique,
on disait qu'il ne fallait pas paniquer,
on disait qu'il fallait continuer à travailler,
on disait de se laver les mains aussi souvent que possible


Ce matin, il était en scooter.
On disait « la rue est bouclée, ne restez pas ici »
On entendait des coups de feu.
On voyait la foule derrière les barrières qui voulaient voir, qui criaient qu'ils avaient un proche à l'hôpital.
On entendait des tirs de fusils.


On disait « passez par Roosevelt Avenue, allez, circulez ! »
En tournant, il aperçoit devant l'hôpital des patients criblés de balles, mais toujours debout.


Les flics tirent sur les malades.
Les malades se font tirer dessus par les flics.
Et ils marchent.


Il appelle Mia.
Depuis leur dispute, il est sans nouvelle.
Elle ne décroche pas.


Il gare le scooter à son boulot.
Il décide de prendre sa journée.
L'autre dit « il te reste encore des heures à faire »
Il dit « non, je rentre. C'est la merde ».
L'autre dit « tu vas pas chialer parce qu'il y a des turbulences, reprends les commandes, ou t'es viré. »
Il laisse les clefs sur le comptoir et sort.


Il appelle Mia.
Elle ne décroche pas.


Il n'a plus de véhicule.


Elle habite à deux rues de l'hôpital.


Il appelle Jim.
Il ne décroche pas.


Il va falloir y aller à pied.


***


Il marche dans l'avenue.
Il va vers l'hôpital.
Il veut voir.


On entend les sirènes. Les agitations.
Il va dans leur direction.
Les voitures vont dans l'autre direction.
Les piétons vont massivement dans l'autre direction, mais certains vont dans cette direction.
Certains qui vont dans cette direction interpellent ceux qui vont dans l'autre direction.
Beaucoup ont leur téléphone à l'oreille, beaucoup ont leur téléphone devant leurs yeux.


On entend une explosion lointaine.
Tous se retournent dans cette direction, et tous pressent le pas.


Il appelle Mia.
Elle ne décroche pas.


Les flics tirent sur les malades.
Les malades se font tirer par les flics.


Il marche.
Il n'y a plus de voiture qui passe.


D'habitude, les flics tirent sur les gens qui sont en bonne santé.


Les gens pressent le pas dans l'autre direction. On entend des bruits de klaxon.


D'habitude, les malades, on ne leur tire pas dessus. D'habitude, on les soigne.


Une autre explosion. Des cris lointains. Des coups de feu.
Là-bas, un camion accidenté qui bloque la chaussée. Et un concert de klaxons.


Il décide de couper par une rue.


Il appelle Mia.
Elle ne décroche pas.


Il presse le pas.
Plus il avance, plus il entend de cris.
Il n'est pas loin de l'hôpital.
Les piétons courent dans l'autre direction.
Des coups de feu.
Il presse le pas.
Une femme lui dit « n'allez pas par là ! »
Certains crient.
Des coups de feu.
Des encastrements de voitures.
Des hurlements.
Il presse le pas.


Il arrive au bout de la rue. C'est l'avenue parallèle.
Les gens courent. Les voitures fauchent. Les gens crient. Les gens fuient. Les gens entrent dans les immeubles. Les gens portent les enfants. Les voitures fauchent. Les gens se poussent. Les gens se battent. Les gens attrapent d'autres gens. Les gens mordent des gens. Les gens tabassent les gens. Les gens tirent sur les gens. Les gens marchent. Les gens mordent les gens qui tirent sur les gens. Les gens arrachent avec leurs dents des morceaux des gens.


Certains des gens sont malades, ils marchent. Les flics leur tirent dessus mais ça ne leur fait rien. Alors les flics font comme les gens : ils courent.


Mia habite dans cette direction, mais les malades qui marchent et qui mordent viennent de cette direction.


Alors,
Il décide d'aller dans l'autre direction.
Il fait demi-tour et remonte la rue.
Il fait comme les gens : il court.


Il déboule dans l'avenue de tout à l'heure. Les gens hurlent. Le camion crée un goulet d'étranglement. Les gens courent. Les malades marchent. On ne sait plus qui est qui.


Certains sont par terre et rampent avant de se faire piétiner.
Certains continuent de marcher alors que les malades sont accrochés à leur corps, alors ils tombent.

Les parents protègent les enfants.
Personne n'aide personne.


Une jeune fille est bousculée par les gens qui courent, alors elle tombe. Un malade tombe sur elle.


Il voit tout.


Ça n'est pas malade. La maladie, c'est pour les vivants. Ça, c'est pâle, la peau est nervurée de noir et tapis de nécroses. Ça a les mains, les pieds, les habits rouges de sang. Ça a des mouvements mécaniques. Ça a la gueule béante. Ça a le regard vide. Ça tire un râle sans voix. Ça n'est pas vivant.


Elle se débat en hurlant.


Il croise son regard.
Elle tend la main vers lui. Elle supplie.


Ça appuie sur le ventre, fort, avec les doigts, elle hurle, ça entre, ça écarte, ça arrache, elle hurle, ça amène à la bouche, ça mâche, ça avale, ça mange à deux maintenant, ça partage, elle gémit, ça enlève un morceau de gorge, ça retire un bout d'intestin, ça sépare, elle ne dit plus rien, ça enlève l'estomac, ça fait de la place pour un troisième, un quatrième, c'est convivial, ça décroche une côte, ça ronge l'os du poignet, ça tire les tendons, ça ne ferme la gueule que pour mâcher, puis ça l'ouvre très grand pour en reprendre


Elle n'est plus qu'un morceau de viande.


Derrière lui on dit « ils arrivent par la rue ! »


Alors il entre dans cette avenue de la mort et partage sa course avec les gens.
Il saute, esquive, bouscule, défonce, piétine.
On ne peut plus se préoccuper de qui est vivant et de qui ne l'est pas.


Il court.
Sur le trottoir, c'est mieux. Au milieu, les voitures fauchent.
A droite, un immeuble est en feu. Alors on se défenestre. Des torches humaines tombent et se brisent les jambes, mais bougent encore.


Contact.


C'est un homme, vivant, qui l'a stoppé dans sa course, hagard, qui se débat.


Alors,
Il lui dit « m'sieur, faut pas rester là ! »


L'homme le regarde sans répondre.


Alors,
Il lui dit « il faut
il faut bouger.»


Alors,
Il lui dit « les Morts


les Morts


vous comprenez ?


Ils reviennent. »


Alors,
Il reprend sa course, laissant l'homme, qui l'appelle, derrière lui.
Pas de temps à perdre. Les morts reviennent.


***


La fatigue l'oblige à marcher. Les autres marchent aussi. Ici, que des vivants. Derrière ça crie, ça pète.


Pourtant,
Il faut continuer.


Il appelle Mia.
Répondeur


Il jette son portable et l'écrase du pied.


Ici, tout le monde a vu, tout le monde sait. Personne ne sait où aller, mais tout le monde sait où il ne faut pas aller, alors tout le monde marche dans la même direction.
En troupeau, on se sent en sécurité.


On dit « la tête.


C'est la tête qu'il faut viser. Les balles ne leur font rien, vous avez beau les atteindre en plein cœur, ça ne les arrête pas. Mais j'ai vu un flic en toucher un à la tête, sûrement par hasard. Le macchabée est tombé raide.


C'est un truc dans le cerveau, c'est sûr. »  


Il a décidé.
Il faut rejoindre l'appartement. Prendre le revolver dans la commode. Et demain.
Il ira la chercher.


Demain.
Au petit matin.


Il ira chercher Mia.





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